Cela fait un moment que ça vous trotte dans la tête, une envie de jardiner, de planter, de cultiver.

Oui, mais pas n’importe comment, en respectant le rythme de la nature, en vous éloignant des standards de l’agriculture. Permaculture, c’est un nom qui peut faire peur, mais il n’en est rien.

Vous êtes motivé ? Prêt à vous éloigner des sentiers battus ? On vous donne la clé des champs !

La permaculture en quelques mots

La permaculture ne se réduit pas à la culture en couches, c’est avant tout observer la nature, se faire plaisir et être en phase avec soi-même. C’est un système global qui doit être bénéfique pour tous : vous, votre famille, votre entourage et la nature.

Faites-vous plaisir dans cette pratique. Questionnez-vous : de quoi avez-vous envie ? Qu’aimeriez-vous planter ? Quel temps avez-vous à y consacrer ? Les réponses vous permettront d’identifier vos désirs, vos contraintes et faire persister ce loisir dans le temps.

Faire son propre potager en permaculture

Faire son propre potager, c’est cultiver en respectant la nature et vos envies. Rentrons dans le vif du sujet.

Choisir le terrain

La première étape, c’est de choisir le bon endroit. Avec une bonne terre foncée, qui sent une bonne odeur de forêt et non claire et nauséabonde qui serait plus compliquée à travailler.

Que ce soit un jardin partagé ou le vôtre, il faut trouver le meilleur ratio entre :

  • luminosité,
  • présence d’ombre,
  • distance du cabanon à outils,
  • distance du robinet.

Vous optimiserez vos chances d’avoir de belles récoltes, et de pérenniser votre nouveau loisir.

Préparer votre terrain : le principe des lasagnes

Pour commencer, pour des raisons pratiques, nous vous conseillons de délimiter vos plates-bandes par de petites bordures. Cela maintiendra les futures couches et vous évitera de tasser la terre en marchant autour de vos plants.

Il faut être patient : un temps de maturation de 4 à 6 mois entre la préparation du terrain et les premières plantations, est indispensable à la réussite de votre projet.

Pour appliquer la technique des lasagnes, la plus simple, commencez au préalable par faire une réserve de matières premières :

  • cartons, sopalin, mouchoirs, voiles de couches jetables,
  • matière organique (compost),
  • matière sèche : tontes, pailles, feuilles mortes.

Nous vous recommandons de débuter avec une petite surface. Tout ce que vous apprendrez la première année sera bénéfique pour la suivante : ce qui vous a manqué, ce dont vous n’aviez pas pensé et auquel il faudra remédier pour permettre la continuité de votre système.

La permaculture, c’est un système global. Respectez l’écosystème de la terre, pour cela, ne la retournez pas. Aérez-la à l’aide d’une grelinette puis déposez vos matières premières dans cet ordre : carton, matières organiques, matières sèches.

Vous pouvez répéter cet assemblage à votre convenance. Une fois, c’est déjà un bon début.

Planter

Pour permettre la continuité du système sans dépendance extérieure, choisissez des plants de préférence anciens et biologiques.

L’idée, c’est surtout de ne pas acheter de graines donnant des plantes stériles. Vous respectez ainsi le principe de permanence en utilisant les graines produites par vos cultures pour les cycles ultérieurs.

Un bon plan : renseignez-vous sur la présence de grainothèque autour de chez vous afin de récupérer des graines et intégrer ainsi la grande famille de la permaculture.

Hydrater, protéger, nourrir

Pour hydrater votre culture, le plus simple et le plus naturel est l’eau de pluie. Il faut également pailler à l’aide de pailles, de cosses de sarrasin, de sciures ou du lin.

Non seulement, vous ferez une économie d’eau, mais en plus vous ferez fuir les indésirables, éviterez les maladies et favoriserez l’activité biologique. Vous prendrez soin de votre sol et vos futurs légumes seront propres, protégés de la terre.

Par la suite, pour le nourrir, vous pourrez ajouter à votre système du compost, du fumier ou ce qu’on appelle de l’engrais vert.

Ce dernier consiste à faire pousser, en alternance avec vos cultures, des plantes (phacélie, fèves, petits pois, haricots, moutarde, sarrasin, seigne, vesce) dont le système racinaire aère le sol, y fixe l’azote et dont le fauchage permet de le nourrir.

À vous de jouer !