Le chocolat en Suisse, c’est comme le fromage en France ou les pâtes en Italie. Cette friandise divine a intégré les habitudes culinaires helvétiques depuis plusieurs décennies. Zoom sur la place occupée par cette spécialité gastronomique dans la culture, l’économie et le quotidien des Suisses.

Production du chocolat en Suisse

Les chocolatiers Suisses exportent près de 600 tonnes de chocolat annuellement. Avant la première guerre mondiale, la production de cet aliment emblématique a longtemps été dominée par les helvètes. Aujourd’hui, ce sont les fabricants Mars Wrigley Confectionery (USA) et Ferrero (Luxembourg/Italie) qui dominent le marché mondial avec des ventes annuelles net dépassant les 30 milliards de dollars à eux deux. Toutefois, l’industrie chocolatière suisse continue de prospérer avec 18 entreprises employant près de 4 400 personnes. Le fabricant Nestlé SA a réalisé des ventes dépassant largement les 7 milliards USD en 2019.

A défaut d’être le leader mondial en matière de production, les Suisses ont élaboré des recettes uniques qui constituent des références gastronomiques auprès des millions d’amoureux de cette friandise. Le goût du chocolat suisse est tout simplement unique.

Consommation du chocolat en pays helvétique

La place de la chocolaterie dans l’économie Suisse s’explique par des années de recherches qui ont débouché sur de nombreuses spécialités extrêmement prisées dans le monde entier. Grâce aux célèbres chocolatiers tels que Favarger, Frey ou Lindt, le chocolat suisse continue de tenir une place de choix dans le cœur des amateurs dans le monde entier. Mais cette spécialité gastronomique est surtout appréciée localement. Si les marchés combinés des USA et de l’Asie/Océanie représentent près de 35% de la consommation mondiale, mais l’Europe, où manger du chocolat est une tradition plus ancienne, reste devant.

Les Suisses sont les premiers consommateurs de produits chocolatiers au monde avec un chiffre de 11,6 kg par an et par personne. Le chocolat fait partie des habitudes nutritionnelles dans ce pays, ce qui explique le fait que les helvètes aient élaboré quelques-uns de meilleures recettes au monde, incluant l’incontournable chocolat au lait, les fondants et les pralinés.

Petite histoire du chocolat

Avant de conquérir le cœur des helvètes, le chocolat existait déjà du temps de l’Amérique précolombienne. Les premiers cacaoyers ont été trouvé au Mexique il a de cela 4000 ans. Les premiers recettes de chocolats ont été élaborés par les Olmèques, une des plus anciennes civilisations d’Amérique Latine. Il s’agissait d’infusions bues à des fins rituelles et utilisées comme médicament. Mais ces infusions étaient à de années lumières des recettes actuelles, surtout appréciées pour leur douceur. En effet, le terme maya « xocolatl » signifiait littéralement eau amère. Cette préparation était composée de fèves de cacao mélangée à de l’eau, de la semoule et du maïs.

C’est en Europe que le chocolat « non-amère » a vu le jour. En Espagne, les fèves de cacao, probablement rapportées par Cortès, étaient mêlés au sucre et au miel pour adoucir la préparation. Cette gourmandise a commencé à conquérir le cœur de la bourgeoisie européenne et en 1679, le maire de Zurich ayant apprécié sa première tasse de chocolat chaud à Bruxelles, a rapporté la recette en Suisse. Ce fut le début d’une tradition qui érigera le chocolat Suisse comme un emblème du pays, à juste titre.